IMG_6492-1024x682       En 1989 j’entre en contacte -je touche- la Terre pour la première fois. Cette rencontre a eu lieue dans un petit atelier local du Queens,New York, et depuis ce jour, ma vie ne fut jamais plus la même. J’avais 30 ans à l’époque .Dès lors, je joue,découvre,cherche,ri pleure et fait l’amour avec la Terre.Toucher cette  substance antique au possibilités infinies,me rappelle toujours que ce procédé intuitif peut continuer à évoluer, ou peut être a -t-il évolué suffisement?

 

Le pièce prenant lentement naissance ,tourne sur son axe et puis -soudain- s’arrête, transformée en une image figée d’un objet tri-dimentionnel.Silence.

Je  m’efforce de rechercher  la simplicité de la forme céramique, le mouvement éternel existant à l’intérieur et autour d’elle , le rhytme coulant de l’espace contournant la lèvre de la pièce, le contact de la base de la création avec la Terre. Tout ces éléments font partie intégrante de mon oeuvre.

Mon quotidien(ainsi que la région dans laquelle je vis en Israel) est composé d’opposés- il en est de même dans mon oeuvre. Il y a peut être une vérité,mais on peut la percevoir sous différents angles.

Je n’ai jamais étudié l’art de la céramique officiellement et des fois je ressens que je pourrais employer plus de technique.
L’apprentissage indépendant, la patience et le procédé créatif avec lesquels je suis constamment confronté, me mènent à une compréhension encore plus profonde de la Terre, de la forme, et peut être de moi – même.

J’établis un rapport avec le procédé céramique à travers mes sens et mes émotions – par mon coeur,  et c’est pour cette raison que j’estime devoir laisser la pièce parler d’elle même.

J’allume mon four une fois par an,pendant 5 à 6 jours. Tout au long de l’année je travaille seul dans mon studio et avec ma fidèle assistante -Noemie. Cependant, dès que l’enfournement commence, tout au long de la cuisson et jusqu’après le défournement, un voyage collectif de groupe est formé – un voyage  entre individus qui se joignent à moi,  au four et à la cuisson, dans un procédé de croissance et de création. Cette collaboration énergétique avec des potiers confrères et amis,  ne cesse jamais de m’inspirer, cela m’élève, me donne de la force et m’apprend de  fascinantes leçons à propos de la vie. Ce voyage et ses procédés internes sont très importants pour moi – des fois plus important que le résultat final – le pièce elle même.

Mes sources d’inspirations sont extrêmement variées, mais je suis spécialement inspiré par le corps humain, la nature(évidemment) ,le nombre 3 et l’infini.Je cherche le parfait dans l’imparfait et je pense que c’est souvent dans l’imperfection improvisée d’une pièce, qui donne à la pièce sa plénitude, sa perfection individuelle.

L’imprévisible surface du pot, qui émerge de la cuisson au bois, me rappelle de tout simplement croire dans l’entité cosmique de la Nature – la création divine. Quand j’ouvre la porte du four à la fin de la cuisson, j’expérimente la « naissance » de mes pots. Je me trouve tout excité,je cherche et j’apprends de ce qui ne pourra jamais être imité et j’accepte la bonté de cette création avec amour.

 

 

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